19 mars 2010

Une journée de sensibilisation

La première journée de sensibilisation aux étudiants en situation de handicap organisée, au printemps, par le Service d’accueil et d’intégration des étudiants en situation de handicap de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) abordait les défis et problématiques liés à leur inclusion aux études supérieures. Rappelons-nous que cet événement était principalement destiné aux membres de la communauté uqamienne, mais des représentants du mouvement associatif des personnes en situation de handicap et des conseillers des services universitaires et collégiaux étaient au rendez-vous.

Comme nous le savons, beaucoup de choses bougent depuis quelques années au Québec, en regard de la problématique des personnes en situation de handicap et plus particulièrement de celle des étudiants qui fréquentent les établissements d’enseignement post- secondaire. Concernant ces derniers, on assiste, entre autres, à une croissance importante de leur nombre et les problématiques qu’ils présentent se diversifient.

Sur le plan politique, le gouvernement du Québec adoptait, en juin 2009, la politique À part entière. Celle-ci actualise la politique À part… égale de 1985 et représente une obligation de la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale entrée en vigueur en 2004. Lors de sa présentation, Anne Hébert, directrice générale adjointe de l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ), qualifie la nouvelle politique À part entière d’innovatrice en regard de la responsabilisation des différents acteurs et de la prévention des obstacles. Elle ajoute que même si elle n’a jamais été adoptée, la politique À part…égale fut un outil de référence pour l’avancement de l’intégration sociale des personnes en situation de handicap et plus particulièrement en regard de leur intégration scolaire.

Un autre volet à considérer en ce qui concerne l’intégration des étudiantes et des étudiants en situation de handicap est celui de l’obligation d’accommodement. L’atelier donné par Johanne Magloire de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a permis aux personnes présentes de mieux comprendre cette notion et de réfléchir sur ses limites. Bien que les médias rapportent de nombreuses demandes d’accommodement religieux, l’intervenante souligne que la majorité des plaintes reçues par la Commission le sont pour motifs liés au handicap. Il faut, de plus, noter que l’obligation d’accommodement n’est pas inscrite dans la Charte des droits et libertés de la personne. Cette notion est de nature jurisprudentielle.

En après-midi, une présentation informe et sensibilise les participants aux réalités vécues par les étudiants issus des populations émergentes en situation de handicap et aux différents défis qu’ils doivent relever pour poursuivre leurs études universitaires. L’assistance a également eu l’occasion d’en apprendre davantage sur l’intégration en emploi des diplômés en situation de handicap.

Cette journée s’est avéré une initiative intéressante afin de sensibiliser la communauté universitaire aux différentes réalités des étudiants en situation de handicap. De telles activités servent à affirmer la présence toujours plus importante de ces étudiants dans les communautés universitaires et collégiales