Avec la multitude de logiciels adaptés qui existent, il importe d’établir des critères pour savoir ce qu’est un bon logiciel d’aide. Comment y arriver?
Par exemple, dans une situation universitaire où les lectures sont très nombreuses et volumineuses, où les travaux se succèdent rapidement et où l’enseignement est peu personnalisé, les étudiants ont besoin d’une aide efficace rapidement pour ne pas prendre un retard trop considérable dès le début de la session. En connaissant sa difficulté, l’étudiant sera mieux en mesure, avec l’aide de son conseiller, de trouver l’aide qui lui sera adaptée. Voici, sous forme de tableaux, les principales qualités d’un bon logiciel d’aide à l’écriture en parallèle avec les principales manifestations du trouble d’apprentissage telles qu’énumérées par l’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA)
Tableau 1. Les critères d’un bon logiciel d’aide en écriture
Manifestations du T.A. | Le logiciel doit… |
Éprouve des difficultés majeures en orthographe.
Mélange les homophones (ex. vert/verre)
Met difficilement en application des stratégies de correction orthographique
Ne tient pas compte des règles de position (ex. chanbre, gitare)
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Permettre une correction orthographique efficace
Permettre une rétroaction vocale |
N’utilise pas la bonne lettre ou groupe de lettre selon la fréquence et la position dans le mot (ex. bato)
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Reconnaître les erreurs phonologiques |
Difficulté à prendre et relire ses notes
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Assister l’étudiant dans sa prise de note
Permettre une rétroaction vocale |
Difficulté à rendre ses idées sous forme de texte
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Aider à la construction d’un texte
Permettre une rétroaction vocale |
Dans leur recherche du meilleur logiciel, les étudiants doivent aussi tenir compte de l’aspect financier. Existe-t-il des logiciels gratuits ou peu couteux qui répondent à mon besoin? Il importe de se poser la question.
L’autonomie et la personnalisation des apprentissages que permettent les logiciels d’aide à la lecture et à l’écriture se posent dans une logique d’égalité des chances. La technologie permet donc aux étudiants, par exemple, de prendre leurs propres notes plutôt que de dépendre de preneurs de notes, lire des textes universitaires complexes, choses qui autrement leur seraient fort pénibles, voire impossibles, et de rendre des travaux de meilleure qualité, plus lisibles et moins truffés d’erreurs. « It was amazing to see the increased engagement, independence, and skill when all students were provided with software to support their learning differences and enhance their learning strengths ».
Tableau 2. Autres critères d’un bon logiciel d’aide
Autres critères d’un bon logiciel d’aide
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Est accessible ($$$)
Est facile d’utilisation
Permet à l’étudiant d’être automne dans ses études et éventuellement sur le marché du travail
Possibilité de personnaliser le logiciel |
Évidemment, il est erroné de voir les technologies adaptatives comme une panacée et on fait fausse route en croyant qu’elles règleront tous les problèmes comme par magie. Par contre, il est tout aussi erroné de considérer qu’adapter équivaut à donner des diplômes à rabais. Il faut plutôt voir ces technologies comme une façon de mettre en place les conditions gagnantes pour la réussite d’un groupe d’étudiants de moins en moins marginal.
Références
Voir sur le même sujet : http://formation-profession.org/files/numeros/12/v23_n03_a66.pdf 1
Association québécoise des troubles d’apprentissage (2012). Dyslexie et dysorthographie Récupéré le 9 janvier 2014 du site : http://aqeta.qc.ca/troubles-dapprentissages/362-dyslexie-etdysorthographie.html 2
Voir Barile, M., Fichten, C. S. et Asuncion, J. V. (2012). Enhancing human rights: Computer and information technologies with access for all. International Journal of Social and Humanistic Computing, 1(4), 396-407. 3